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LE CALENDRIER CELTE

Bonjour à tous !

Aujourd'hui je souhaite partager avec vous le résultat d'une partie de mes recherches pour écrire mon dernier livre : MOJENN: Légendes & Nouvelles.



LE CALENDRIER CELTE


Le calendrier celtique était le calendrier de la civilisation celtique. Selon les sources irlandaises, l’année celtique était rythmée par quatre grandes fêtes religieuses au caractère obligatoire, dont deux majeures : Samain au 31 octobre ou 1er novembre (selon notre calendrier) et Beltaine au 30 avril ou 1er mai, et deux de moindre importance : Imbolc le 1er ou le 2 février et Lugnasad le 1er août. La source majeure qui nous renseigne sur le calendrier celtique est le calendrier de Coligny, qui date de l'époque gallo-romaine.



Les fêtes du calendrier, symbolisées par les huit rayons d’une roue, marquaient les moments importants de l’activité humaine et d’une aventure eschatologique liés à l’année. Solstices et équinoxes, représentés par quatre rayons, formaient les deux axes d’une journée des dieux. Les quatre autres rayons représentaient les fêtes cardinales de l’année des humains. Certaines représentations de la roue ne comportent que six rayons. La roue est toujours présente dans quelques vieilles églises du continent européen. Nommées Roues de la fortune, elles étaient mises en mouvement par un jeu de cordes. Dans certaines églises bretonnes, le symbole de la roue est toujours présent, même si la signification initiale est oubliée. La roue avait une fonction augurale.

Croix celtique de l'église St Louis de Lorient (56)




Les jours de la semaine


Comme dans le calendrier chrétien, la semaine comprend sept jours qui portent des noms s'inspirant de ceux d'objets célestes comme dans beaucoup de cultures anciennes.



Jour
Breton
Tibétain
Astre
Dimanche
Sul
Sa nyima
Lundi
Lun
Sa dawa
Mardi
Meurzh
Sa migmar
Mercredi
Merc’her
Sa lhakpa
Jeudi
Yaou
Sa phurbu
Vendredi
Gwener
Sa pasang
Samedi
Sadorn
Sa pemba



Remarque : Meurzh, Merc'her, Yaou, GWener, Sadorn correspondent aussi, et vous ne serez pas surpris, respectivement aux planètes et aux dieux romains suivants : Mars, Mercure, Jupiter, Venus et Saturne. En effet, ce sont les romains qui ont donné leur calendrier aux bretons, comme à la plupart des Européens. De même Lun et Sul viennent du latin mais le breton a gardé ses propres termes pour ces astres : Loar (lune) et Heol (soleil).

Notons néanmoins le rapprochement avec le semainier Tibétain, basé également sur les astres. Les romains n'y sont pourtant pour rien, sont-ils réellement à l'origines du semainier breton ? 


Fêtes religieuses


  • Samain, qui a lieu le 1er novembre de notre calendrier, correspond au début le l'année et de la saison sombre. C'est une fête de passage, de transition, elle dure une semaine, trois jours avant et trois jours après. C’est à la fois le début de l’année nouvelle et la fin de celle qui s’achève. Elle est marquée par des rites druidiques, des assemblées, des beuveries et des banquets rituels. Elle a la particularité d’être ouverte sur l’Autre Monde (le sidh des Irlandais) et donc de favoriser le rapport des hommes avec les dieux. On la retrouve en Gaule sous le nom de Samonios (le mot désigne le mois qui correspond approximativement à novembre), attestée par le calendrier de Coligny. 

  • Imbolc, pour les Bretons c'est encore aujourd'hui « Deiz ar Goulou » soit le Jour de Lumière. Dans la tradition païenne des CELTES, le 1er février se célébrait la fête connue sous le nom d'Imbolc. C'est le temps d'Imbolc annonçant la fin à venir de la longue traversée hivernale, de ses épreuves et périls et l'annonce faite et manifestée du retour du printemps. Dans le grand rythme des cycles saisonniers, le 1er février est un hymne à la lumière et aux jours qui petit à petit reprennent de la vigueur. Elle a été « christianisée » sous la forme de Ste Brigitte (Santez Brec'hed). IMBOLC est ainsi dédié à une DÉESSE CELTIQUE, la Déesse BRIGIT. C'est elle qui apporte ce retour cyclique de la lumière. Brigit est le nom irlandais de la Déesse, et il correspond à la Déesse Brigantia (actuelle Grande-Bretagne) ainsi qu'à la Déesse gauloise Rigani. Elle est un des aspects de la grande Déesse qui fut très vénérée chez les Celtes. Son nom vient de celui d'une tribu indo-européenne et signifie "altesse", "sublimité". L'étymologie du nom d'Imbolc est également très révélatrice. Imbolc vient de l'ancien irlandais "i mbolg" qui veut dire "dans le ventre". Ce terme fait bien-sûr référence à la grossesse d'une femme enceinte. source Imbolc

  • Beltaine, qui a lieu le 1er mai, marque une rupture dans l’année, c’est le passage de la saison sombre à la saison claire, lumineuse. Cela entraîne aussi un changement de vie puisque c’est l’ouverture des activités diurnes : reprise de la chasse, de la guerre, des razzias, des conquêtes pour les guerriers, début des travaux agraires et champêtres pour les agriculteurs et les éleveurs.

  • Lugnasad, l’« assemblée de Lug » a lieu le 1er août, pendant la période des récoltes. C’est la fête royale et plus précisément de la souveraineté dans sa fonction redistributrice des richesses. C'est une trêve militaire qui célèbre la paix, l’amitié, l’abondance et la prospérité du royaume.  Oui a l'époque ils observaient des trêves guerrières a cette période, en sommes nous encore capable ?




Le calendrier de Coligny


Le calendrier de Coligny, ou « calendrier gaulois », est une grande table de bronze du iie siècle, trouvée à Coligny (Ain), dont les inscriptions se sont révélées être celles d'un calendrier en langue gauloise. Il est exposé au Musée gallo-romain de Fourvière à Lyon.




C'est une source épigraphique capitale pour la connaissance de l’Antiquité celtique, qui renseigne sur la conception que les Celtes avaient du temps, leurs connaissances en astronomie et la tradition druidique1. Plus long texte écrit en gaulois qui nous soit parvenu, c'est aussi un document linguistique qui contribue à la connaissance du vocabulaire de cette langue.

C’est un calendrier luni-solaire, semblable à tous les calendriers protohistoriques des zones tempérées, depuis la Chine jusqu'à Rome, qui présente un cycle de 5 années de 12 mois de 29 ou 30 jours, chaque mois étant divisé en deux quinzaines. On remarque que les mois de 29 jours sont notés « anmatu » et que les mois notés « matu » sont de 30 jours.

Les noms des douze mois avec leur durée et leur attribut seraient :

  1. Samonios (30 jours, matu), été (irlandais Samain « Toussaint », sámhradh « été », breton hañv) au sens téléologique de terme, résumé ou bilan de la saison estivale,
  2. Dumannios (29 jours, anmatu), peut-être fumigation (moyen irlandais dumacha « brouillard »)
  3. Riuros (30 jours, matu), gelées (cf. irl. reo, gallois rhew, bret. reviñ)
  4. Anagantios (29 jours, anmatu), protection, peut-être au sens de bénédiction,
  5. Ogronios (30 jours, matu), frimas (cf. vieil irlandais úar, gall. oer),
  6. Cutios (30 jours, matu), sans doute un emprunt au mois grec Kooútios (nom régional de Chaléion),
  7. Giamonios (29 jours, anmatu), hiver (cf. v.irl. gaim, geimred, bret. goañv) au sens téléologique de terme de la saison hivernale,
  8. Simi Visonnios (30 jours, matu), mi-printemps (cf. gall. gwanwyn « printemps », cornique gwenton) au sens de milieu de la belle saison,
  9. Equos (30 jours, anmatu), peut-être une forme dialectale séquanaise archaïsante d'epos « cheval » en référence au poulinage,
  10. Elembivios (29 jours, anmatu), peut-être en rapport avec les cerfs, sans doute un emprunt au grec attique Eláphios, Elaphebolión,
  11. Aedrinios (30 jours, matu), peut-être ardeurs ou flamboyance (cf. v.irl. áed « feu », gall. aidd « ardeur », bret. oaz « jalousie, inimité »).
  12. Cantlos (29 jours, anmatu), chant (cf. gall. cathl « chant », bret. keñtel « leçon »), peut-être au sens de célébrations bardiques.


Deux mois intercalaires par lustre

S'y ajoutent deux mois intercalaires, dont nous ignorons les noms exacts, leurs en-têtes n'ayant pu être reconstitués complètement, ces deux mois permettent de rétablir l'équilibre entre le rythme lunaire et les saisons :

  1. Qvimon (d'après le dernier mot de son en-tête) entre Cantlos et Samonios (30 jours, matu)
  2. Ciallos (d'après le premier mot de son en-tête) entre Cvtios et Giamonios (30 jours, matu).


L’ajout d'un mois intercalaire au début de la première année, et d'un second au milieu de la troisième, soit en fait un tous les deux ans et demi, aboutit au terme d’une période de trente ans, période qui correspond à un « siècle » gaulois, à un nouveau décalage entre le calendrier lunaire et le calendrier solaire. On compte en effet par rapport à l'année tropique un retard de 4,789 jours par lustre de 5 ans (5x365,2422 - 1831), qui aboutissent à un écart de 28,734 jours par siècle de 30 ans. Le siècle gaulois pourrait alors se marquer par l'absence d'un de ces deux mois intercalaires pour rétablir l'alignement avec le soleil, ce qui s'accorderait avec l'inscription sonnocingos — traduite par « course du soleil », composée de sonno « soleil » (cf. gall. huan) et cing- « courir, marcher » (cf. v.irl. cingid « il marche », racine retrouvée dans « Vercingétorix ») — sur le second mois intercalaire.

Ainsi, pour un lustre d'un nombre de jours toujours identique, les années, elles, ne comptent pas le même nombre de jours.



Conclusion


Avouez qu'il est triste que, dans nos classes d'écoles, aucun professeur n'explique le sens et l'origine d'éléments aussi importants et utiliser quotidiennement. Ce sont des informations qui devraient faire partie de notre culture générale, or nous ne connaissons, pour la plupart, pas l'origine et la signification des mots que nous employons quotidiennement.


Nos ancêtres celtes étaient bien plus connectés que nous à leur environnement naturel, et avaient des connaissances de la nature et des astres bien plus approfondies que ce que nous avons longtemps pensé. Nous sommes encore loin d'avoir percé toutes leurs énigmes et connaissances. Le plus troublant est que les sites mégalithiques étudiés sérieusement prouvent que leurs bâtisseurs, présents avant les Celtes, avaient déjà une connaissance poussée des astres et de leurs influences. Il serait peut-être temps pour nous de nous y intéresser de nouveau à ce qui nous entoure dans un état d'esprit similaire à celui des anciennes civilisations qui n'avaient rien non plus à nous envier sur le plan spirituel.








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