Dans le Japon moderne de l’ère Meiji, alors que la caste des samouraïs vit ses dernières heures, le plus respecté d’entre eux se soulève en 1877, dans une rébellion désespérée.
Takamori est le descendant d’une fière lignée de samouraïs originaire de Satsuma, l’un des domaines féodaux les plus puissants du Japon. Il commence sa carrière en tant que copiste du magistrat Sakoda Tajiemon, avant de devenir quelques années plus tard percepteur des impôts.
Takamori prend rapidement conscience du rôle indispensable de la paysannerie dans la pérennité de son pays et de sa caste, et adresse un mémorandum à son seigneur féodal, Shimazu Nariakira.
Nous allons voir comment son histoire a marqué le japon et inspiré de nombreuses œuvres.
La menace occidentale
Le commodore américain Matthew Perry ...
... non pas l'acteur, le commodore ...
... se rend au Japon en février 1854 et exige que le pays mette un terme à deux siècles d’isolement total et s’ouvre au commerce avec l’Occident. Si le gouvernement japonais refuse de signer le traité, les occidentaux emploieront la force.
... non pas l'acteur, le commodore ...
... se rend au Japon en février 1854 et exige que le pays mette un terme à deux siècles d’isolement total et s’ouvre au commerce avec l’Occident. Si le gouvernement japonais refuse de signer le traité, les occidentaux emploieront la force.
Les américains déploient l’imposante flotte militaire de Perry, principalement composée de cuirassés appelés « navires noirs ». Devant cette menace le japon se résigne et signe et la Convention de Kanagawa le 31 mars 1854.
L'exile de Saigo Takamori
L'opposition au shogunat de Saigo Takamori ainsi que son obstination et sa position pro-occidentale lui valent d'être exilé en 1859 sur des îles lointaines. Il faut attendre 1864 pour que celui-ci soit absous pour entraîner les armées tant sa qualité de guerrier et de formateur est reconnu et, sans doute, aidé par son frère alors maréchal et ministre d'État japonais .
La guerre de Boshin
Il mène les troupes impériales lors de la guerre civile japonaise qui débuta en janvier 1868, la célèbre "guerre de Boshin". Ses faits d'armes le font devenir un des fervents meneurs de la Restauration de Meiji. Avec d'autres généraux, il parvient à rendre le pouvoir à l'empereur.
La rébellion de Takamori
En 1868, l’avènement de l’ère Meiji s’accompagna d’un processus de modernisation radicale, qui hissa en quelques années le Japon au rang des puissances occidentales.
Le système des « han » (fiefs) est aboli en 1871, et les samouraïs les plus modestes sombrent dans la pauvreté en perdant leurs sources de rémunération. À cela s’ajoutent des mesures humiliantes qui leur interdisent de porter leurs armes en public ou d’arborer leur chignon traditionnel, symboles ancestraux de leur caste.
Si Takamori, qui occupe alors un poste important au gouvernement, comprend que la modernisation du Japon est inéluctable, il ne peut se résoudre à trahir les samouraïs qui se sont battus à ses côtés.
Il démissionne de ses fonctions, retourne à Satsuma, et fonde une école militaire qui forme les jeunes samouraïs de la région.
Pour calmer la fronde, les conseillers gouvernementaux approchent Saigo pour lui proposer un retour à la capitale mais, au même moment (mars 1877), ses partisans s'opposent violemment au désarmement d'un arsenal local du gouvernement considéré comme une tentative de désarmement de la région.
Le gouvernement japonais voit cela d’un très mauvais œil et le soupçonne de préparer une rébellion. Il tente de confisquer les armes de l’arsenal de Satsuma en 1877 et envoie même l’un de ses agents afin qu’il assassine Saigo Takamori.
L'insurrection, menée par les troupes de Saigo contre les forces impériales, comptait près de 40 000 hommes.
Il projette d’attaquer Tokyo, mais ses troupes sont repoussées sur la colline de Shiroyama par les forces impériales.
Pour mater la « rébellion de Satsuma », Tōkyō mobilise 70 000 hommes de l'armée de terre mais aussi des forces navales. La défaite qui s'ensuit sonne le glas des samouraïs.
Acculé, Saigō est touché par une balle et s’effondre au combat le 24 septembre 1877. Mourant, il décide alors de faire seppuku (suicide rituel japonais) et demande à un de ses lieutenants de l'assister.
Son sens de l'honneur et sa mort héroïque ont fait la grande célébrité de Takamori Saigō.
Une statue en bronze exécutée en 1898 par Takamura Kōun, un célèbre sculpteur japonais, se trouve à Tōkyō dans le parc d'Ueno pour représenter celui qui est reconnu comme la figure emblématique du « dernier samouraï ».
Saigo Takamori est sans doute l'un des derniers samouraï reconnu de l'ère Meiji, ce titre est symbolique, mais nous verrons bientôt qu'il n'est sans doute pas LE dernier des samouraï.
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